Écrit par : Clinimedspa
22 February 2022
La contracture capsulaire est la complication post-opératoire la plus fréquente associée à l’ajout d’implants mammaires. Lorsque l’implant est introduit dans le sein, le corps réagit et l’enveloppe d’une capsule de tissu cicatriciel. C’est une réaction normale afin de se protéger d’un corps étranger en l’occurrence votre implant.
Cette capsule protectrice peut parfois s’épaissir et subir de l’inflammation ce qui génère une compression de l’implant. Par conséquent, la pression provoque un durcissement des implants, réduit leur mobilité et leur donne une forme irrégulière.
De nos jours, cette complication est plutôt rare et survient généralement quelques semaines après une augmentation mammaire. Parfois chez certaines patientes, cette réaction peut se développer au bout de quelques années. Soyez rassurée, car une contracture capsulaire représente que très peu de risque pour votre santé.
Ne confondez pas la contracture capsulaire avec l’étape du « drop and fluff »
Les symptômes d’une contracture capsulaire peuvent être comparables à l’étape du « drop and fluff » des implants mammaires. Qu’est-ce que le « drop and fluff » ? Ce terme anglais correspond à la période où les implants prendront progressivement leur place et leur forme définitive. Ce processus naturel dure généralement de 6 à 12 mois suivant une augmentation mammaire.
Durant les 3 premiers mois, l’implant subit une compression causée par le muscle pectoral. Vos seins seront alors plus durs et vous paraitront déformés, plus hauts au pôle supérieur. Au bout de 6 à 9 mois, votre poitrine retrouvera une apparence naturelle et vos seins redeviendront aussi plus souples lorsqu’on les touche.
Comment reconnaître les symptômes d’une contracture capsulaire ?
Les symptômes d’une contracture capsulaire s’amplifient graduellement avec le temps contrairement à ceux du « drop and fluff ». Le principal signe d’une contracture capsulaire est le durcissement d’un ou des deux seins. Alors la compression rendra l’implant plus rond avec l’allure d’une balle et des ondulations sur les côtés des seins peuvent se développer. À mesure que le durcissement du sein s’intensifie, vous noterez une augmentation de la douleur ainsi qu’une sensation d’oppression.
De plus, votre implant perdra sa mobilité et son volume pourra avoir l’air plus petit. Plutôt que de descendre avec le temps, votre implant mammaire donnera l’impression de remonter sur votre thorax.
Quels sont les degrés de sévérité ?
On établit le degré de sévérité d’une contracture capsulaire sur une échelle de quatre grades. Afin de bien déterminer son degré de sévérité, votre chirurgien devra effectuer un examen physique. Voici les symptômes selon l’amplitude du problème :
Grade 1 : À cette étape, la poitrine semble normale et ne démontre pas d’anomalie dans le processus de guérison. L’enveloppe cicatricielle peut être légèrement contactée et votre sein peut vous sembler plus ferme sans toutefois avoir perdu sa souplesse.
Grade 2 : L’implant durcit et perd de la souplesse ce qui peut générer un sentiment d’oppression. Au second grade, la contracture est encore légère et une intervention peut être évitée dans certains cas.
Grade 3 : La contracture de l’enveloppe cicatricielle est maintenant plus sévère. Par conséquent, votre sein est dur et vous commencez à ressentir de la douleur. La compression capsulaire exercée sur l’implant pourrait donner une forme ronde et irrégulière à votre sein. Cette pression du tissu cicatriciel pourrait aussi déplacer l’implant vers le haut.
Rendus à cette étape, le remplacement de l’implant et l’extraction de la capsule qui l’enveloppe pourraient s’avérer inévitables.
Grade 4 : Au grade le plus sévère de la contracture capsulaire, une intervention chirurgicale est requise. Bien que le problème se soit aggravé, les symptômes quant à eux sont les mêmes qu’au 3e garde de sévérité. Cependant, la perte de mobilité de l’implant et la douleur ressentie dans votre poitrine seront plus présentes.
Dans certains cas, les symptômes peuvent prendre un certain temps avant de se manifester.
Qu’est-ce qui cause une contracture de l’enveloppe de tissu cicatriciel ?
D’une part, il y a de multiples facteurs qui peuvent provoquer une contracture capsulaire. Parmi ces facteurs, il y a le tabagisme, le surpoids, le diabète, les maladies auto-immunes ou une allergie.
D’autre part, elle peut être reliée directement à l’ajout d’implants mammaires. Dans bien des cas, la contracture capsulaire sera plus fréquente lorsque l’on place l’implant derrière la glande mammaire et au-dessus du muscle pectoral.
Les facteurs de risque associés à l’ajout d’implants mammaires
Contamination bactérienne
Une des causes est la contamination bactérienne survenue lorsqu’on insère l’implant dans le sein. Le développement des bactéries fera réagir votre système immunitaire. Cette réaction peut provoquer des maladies auto-immunes ou une contracture capsulaire.
C’est d’ailleurs pourquoi Dr Arbour utilise une pochette stérile en forme d’entonnoir pour introduire les implants au gel cohésif. Cette approche permet de minimiser le contact direct et la manipulation de l’implant pour réduire le plus possible le risque de contamination.
Il faut aussi souligner que les femmes porteuses d’implants mammaires remplis de solution saline ne sont pas exemptes de complications. Contrairement à l’implant au gel cohésif, celle à solution saline nécessite plus de manipulations pour l’introduire dans le sein. Par conséquent, il y a un plus haut risque de contamination qui pourrait provoquer une contracture capsulaire.
Implants mammaires texturés
L’enveloppe rugueuse des implants mammaires texturés est aussi à la source de certaines complications, dont la contracture capsulaire. Par exemple, la friction des implants avec les parois du sein peut causer une irritation et une inflammation chronique. Il en résulte un épaississement et une calcification du tissu cicatriciel ce qui provoque une compression de l’implant.
Contact avec le gel de silicone
Le gel de silicone cohésif contenu dans les implants mammaires en contact avec l’enveloppe fibreuse peut provoquer une contracture capsulaire. Sa présence peut être la conséquence d’une rupture ou d’un suintement de silicone à travers la paroi de l’implant. Il est toutefois très difficile de perforer cette paroi qui nécessiterait un coup violent pour se rompre. Par ailleurs, de nos jours le risque de rupture des implants est minime et peut varier entre 3-10 % après 20 ans.
Les femmes porteuses d’implants mammaires remplis de solution saline peuvent aussi avoir des complications. Tout comme ceux au gel cohésif, les implants salins ont une enveloppe constituée de silicone. Alors des résidus d’huile de silicone en contact avec le tissu cicatriciel peuvent causer une contracture capsulaire.
Comment enrayer une contracture capsulaire ?
La solution pour éliminer la contracture capsulaire est l’approche opératoire. On favorisera une incision dans le pli du sein lorsque la patiente a déjà une cicatrice sous le sein. De préférence, on effectuera l’intervention sous anesthésie locale avec sédation, ce qui favorise une récupération plus rapide.
L’exérèse ou capsulectomie totale
La première approche est le retrait (exérèse) des implants mammaires que l’on ne remplacera pas. Par la même occasion, on extrait l’enveloppe cicatricielle qui était à la source du problème. En revanche, l’extraction des implants mammaires pourrait donner aux seins un aspect vide et tombant. Dans les circonstances, Dr Arbour peut recommander un redrapage mammaire pour redonner une apparence plus harmonieuse à la poitrine.
La capsulectomie partielle
L’autre approche est une capsulectomie partielle qui consiste à enlever la capsule fibreuse qui provoque la contracture capsulaire. Lorsque les implants sont vieux ou endommagés, nous pouvons les remplacer par des nouveaux de volume identique ou différent. Dans le cas où votre poitrine aurait aussi perdu du tonus, on pourrait vous recommander un redrapage mammaire.
La capsulotomie
Il ne faut pas confondre la capsulectomie avec la capsulotomie. Avec cette dernière, l’enveloppe de tissu cicatricielle et l’implant ne sont pas retirés. Un capsulotomie consiste à pratiquer une incision au niveau de la capsule cicatricielle pour relâcher la pression exercée sur l’implant. Il arrive parfois que le chirurgien retire une partie de la capsule au besoin afin de bien libérer l’implant.
Lorsque les implants mammaires sont placés sous le muscle, il peut arriver que la capsule se colle aux parois. Alors, le chirurgien devra la décoller du muscle pectoral pour assurer une bonne mobilité de l’implant. On s’assurera aussi qu’il n’y a aucune trace de silicone afin d’éviter les risques de problèmes de santé.
Quel est le type d’anesthésie utilisée ?
On recommandera une approche sous anesthésie locale avec sédation, mais selon le besoin l’intervention peut se faire sous anesthésie générale.
Est-ce qu’il y a un risque de récidive ?
Le risque de récidive à long terme est très faible, bien que ça demeure possible. Donc, si vous avez des symptômes qui s’apparentent à une contracture capsulaire veuillez prendre rendez-vous avec votre chirurgien.
N’hésitez pas à consulter nos pages de services et nos articles de blogue pour obtenir des réponses à vos questions.
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